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 Le temps est bien long quand il s'agit d'oublier [Camael]

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Penelope Jemmings

Penelope Jemmings


Date d'inscription : 13/04/2010
Nombre de messages : 26


un po 'più su di te
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MessageSujet: Le temps est bien long quand il s'agit d'oublier [Camael]   Le temps est bien long quand il s'agit d'oublier [Camael] EmptyMar 4 Mai - 19:29

    Le soleil commençait à disparaître au delà de l'horizon. C'était une délicieuse vue à laquelle Penelope n'était pas encore habituée. Cela faisait près de deux semaines qu'elle avait débarqué sur cette île ensoleillée et si elle n'avait pas le mal du pays, elle ne revenait toujours pas de l'audace qu'elle avait eu. Partir comme ça, sur un coup de tête. Elle n'avait jamais rien osé et voilà qu'elle s'exilait volontairement de son île natale, qu'elle n'avait quasiment jamais quittée. Les premiers jours, elle avait eu du mal à sortir de sa chambre d'hôtel et avait composé, à l'ombre, des mélodies bien tristes. Puis elle avait enfin tenté une sortie, un jour, juste pour voir et depuis, elle passait en général son après-midi à l'extérieur. L'été était si différent de celui de Londres que cela lui faisait du bien. Elle avait même commencé à prendre quelques couleurs et se surprenait à ne plus passer autant de temps à prendre soin de son teint.

    Cet après-midi, elle avait arpenté la plage en observant les touristes, éprouvant chaque fois une pointe de nostalgie quand elle voyait un homme qui lui faisait penser à Jonathan. Des cheveux qui commençaient à grisonner, un sourire carnassier, des yeux d'un bleu irréprochable. Le temps avait beau tenter de faire son possible, il n'allait pas assez vite à son goût et oublier, elle n'y arrivait pas. Elle regardait avec un air maternel les enfants qui s'amusaient sur le sable et enviait les parents qui veillaient sur eux. Quelle chance ils avaient, en étaient-ils seulement conscients? Elle avait renoncé à devenir mère quand elle avait su que Jonathan ne pouvait pas avoir d'enfant, parce qu'elle pensait qu'il était l'homme de sa vie. Avec le divorce, elle venait de réaliser que son espoir était de retour, même si derrière, un certain pessimisme lui laissait entendre qu'elle aurait sans doute bien du mal à faire confiance à qui que ce soit désormais.

    Physiquement, Penelope commençait à changer. Le soleil lui faisait du bien, et son neveu lui avait affirmé par webcam qu'elle avait l'air "beaucoup plus belle qu'avant, avec ta peau qui bronze". Si ça l'avait fait sourire, elle était néanmoins d'accord. Elle n'avait jamais complexé sur quoi que ce soit à propos de son corps, mais elle avait du se conforter dans une image de femme parfaite, toujours tirée à quatre épingles, la peau pâle. Presque un poupée de porcelaine. Puis elle était passé par une phase très déprimante, celle de la rupture, où elle avait l'air aussi saine qu'une patiente qui sortait d'un long séjour à l'hôpital. Et voilà qu'aujourd'hui, elle se contentait d'une pointe de gloss et d'une dose suffisante de soleil par jour pour se sentir mieux. Elle portait des robes d'été, vaporeuses et légères, et glissait ses pieds dans des sandales qu'elle ôtait à peine le sable foulé. Oui, Penelope commençait à aller mieux, même si elle ne l'admettait pas encore.

    Amadeus la suivait partout, même lors de ses balades interminables. Le magnifique animal, racé, faisait sa fierté et était aujourd'hui son seul véritable ami. Il était son protecteur lorsqu'elle se baladait un peu tard la nuit malgré la mafia qu'elle savait rôder dans les parages. Il était l'être vivant à qui elle faisait le plus confiance désormais. Ce jour-là, lorsqu'elle prit la direction de l'hôtel, elle remarqua que le chien n'avait aucune envie d'aller s'enfermer alors qu'il faisait encore si beau et elle réalisa qu'elle non plus n'en avait pas tellement envie. Elle laissa donc le berger australien la guider et il trottina tranquillement vers la plage, mais celle qui n'était pas envahie par les touristes. Elle lui tapota doucement la tête avant de s'asseoir sur la digue en regardant le coucher de soleil. L'envie d'allumer une cigarette se fit sentir, mais elle résista.

    L'endroit était désert, et l'astre qui partait de l'autre côté de la planète offrait une palette de couleurs incroyable. Elle eut l'impression de contempler une scène d'un film dont il ne manquerait plus qu'elle compose la musique. Déjà dans sa tête, une mélodie s'était installée et elle se dépêcha d'écrire sur son mini bloc-note les notes qui la composait. Pour ne pas l'oublier. Pour enfin créer quelque chose de beau, de constructif. Amadeus se leva alors de sa position préféré, celle du pacha, et semblait fixer quelque chose. Intriguée, Penelope tourna la tête et se trouva obligée de lever le nez vers un jeune homme qui la regardait, d'un peu trop près d'ailleurs. Dans un italien incertain, elle s'essaya à une phrase bateau pour dénicher un complément d'information.

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