| | | Per una notte - Camael & Raffaela |  |
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Raffaela I. Georgio
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|  Sujet: Per una notte - Camael & Raffaela Lun 12 Avr - 23:51 | |
| CONFIDENCE SUR L'OREILLER ” AGRIGENTO - A5- RAFFAELA & CAMAEL
Raffaela n’avait pas envie de rentrer chez elle. Errant tard dans les ruelles siciliennes, elle finit par reconnaître la silhouette de l’un de ses amis pour finir ensuite dans l’appartement de ce dernier. Le soleil s’étant couché depuis un bon bout de temps, ils décidèrent de s’adonner à leur activité favorite, jeunes et dynamiques on ne pouvait pas leur en vouloir. Raffaela avait fini par s’endormir sur le torse nu et chaud du mexicain tandis qu’il s’amusait à rouler des mèches de ses cheveux autour de son doigt.
De tous les amants qu’elle avait eus depuis qu’elle était en âge de sortir avec un garçon, il était de loin le meilleur. D’abord parce que c’était le seul qui avait de la conversation et puis parce qu’au fond ils étaient sur la même longueur d’onde en ce qui concerne certains sujets. Ils n’étaient pas à leur première nuit ensemble, à chaque fois qu’elle pensait ne plus le revoir, le hasard faisait que leur chemin se croisait à nouveau.
Au petit matin, un faisceau de lumière vint la sortir de son sommeil. Agacée, elle ouvrit un œil puis l’autre. Ne reconnaissant pas tout de suite les lieux, ce n’est qu’en sentant un bras autour d’elle qu’elle réussit à se situer. Elle finit par se retourner, se trouvant nez à nez avec le jeune homme qui dormait encore profondément. Jusque là, elle avait pris l’habitude de s’enfuir avant même qu’il n’ouvre les yeux. Seulement cette fois, elle resta un moment à le dévisager. Lors de leurs dernières retrouvailles, ils avaient beaucoup discuté ce qui lui enleva toute envie de prendre ses jambes à son cou.
Que savait-elle de cet homme au final. Son prénom ? Ses opinions politiques ? La couleur de ses yeux… alors qu’elle s’était mise à l’observer longuement elle finit par déposer sa main sur la joue de ce dernier, lui arrachant par la même occasion un petit grognement. Elle sourit, décidément il avait également un sommeil lourd. Au bout de quelques minutes, elle retrouva l’usage de la voix. Sans crier gare, elle articula assez fortement :
« Tu comptes te réveiller bientôt ? »
Un petit sourire sadique se dessina sur ses jolies lèvres. La veille, il n’avait pas terminé leur discussion puisque ses paupières étaient devenues trop lourdes, les deux verres de tequila qu’elle avait bue juste avant avaient fortement contribué à son envie soudaine de dormir. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle commençait à avoir mal à la tête. Alors qu’il enleva son bras d’autour d’elle. Elle se redressa, prenant une bonne partie de la couverture pour cacher sa poitrine, puis ajouta :
« Désolé pour hier soir, j’étais trop creuvée…Putain, je vais être en retard au boulot. »
Lança t-elle, en jetant un coup d’œil à la montre de son portable. Grimaçant sans pour autant lever le petit doigt. L’avantage de travailler pour un membre de sa famille, c’est qu’on n’avait pas de compte à rendre. Ou du moins, son père ne risquait pas de lui en vouloir très longtemps.
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| | | | Camael Guantieri
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| | Sujet: Re: Per una notte - Camael & Raffaela Mar 13 Avr - 0:42 | |
| De toutes les jeunes femmes qu’il avait côtoyées, et amenées dans son lit, il ne lui en restait, bien que très vifs, colorés, presque vivants, que quelques souvenirs. Pourtant, l’un d’eux était resté gravé dans sa mémoire. Raffaela. Plus qu’un corps, plus que l’attirance charnelle, Camael avait vu la femme, l’avait parfaitement distinguée, et elle lui avait immédiatement plu. Certes, il émanait d’elle une élégance, une grâce, plus qu’un certain charme, qui avait su le toucher au plus profond de sa virilité de séducteur et il devait admettre qu’il s’était intéressé à elle, en premier lieu, pour la perspective de la nuit de perdition physique qu’elle impliquait. Toutefois, le lendemain matin, alors qu’elle s’était éclipsée – imprégnant pourtant les draps de son parfum suave – sans qu’il le lui demande, comme il l’aurait fait avec une conquête ordinaire, il s’était senti délaissé, et il n’avait pu se résigner à abandonner la situation telle qu’il l’aurait fait avec une autre. Impossible. Elle avait réveillé une curiosité profonde, qu’il ne demandait qu’à combler. Ainsi, il en était devenu dépendant. De leur nuit, mais également – étonnamment – des soirées qu’ils passaient à discuter. En très peu de temps, il avait appris qu’elle partageait les mêmes opinions que lui, et cela avait terminé de les rapprocher.
Dès lors, il paraissait évident qu’à chaque rencontre – même les plus fortuites – le jeune séducteur ne puisse s’empêcher de l’entraîner dans son appartement. Sa chambre, plus précisément. Comme la veille. Ils s’étaient croisés dans la rue, à la nuit tombée. Camael avait prévu de s’installer nonchalamment au comptoir de son bar favori, peut-être séduire quelque peu, mais il n’avait pas été dans ses projets de rentrer avec une jeune femme. Pourtant, il avait suffi qu’il croise les yeux – et d’autres arguments, certes – de Raffaela pour qu’il sente ses résolutions dangereusement osciller, et puis finalement s’effondrer, tandis qu’ils rentraient ensemble dans sa chambre, retirant déjà prestement quelques vêtements.
La nuit lui avait semblé courte ; pour cause, Raffaela s’était rapidement endormie, et il l’avait longuement fixée, de ses prunelles claires, étourdies par l’éclat qui se dégageait de toute sa personne. Il avait longtemps cherché à comprendre ce qui le fascinait autant, ce qui le raccrochait à elle, alors qu’il aurait dû être lassé de leurs nuits, de leurs ébats, comme il se lassait des autres. Il avait finalement laissé là ses interrogations, succombant au sommeil qui s’était peu à peu abattu sur lui. Un sommeil sans rêve, réparateur, bientôt interrompu par une caresse, un rire étouffé qui lui arrachèrent une espèce de grognement. Pourtant, il n’ouvrit pas les yeux, la chaleur se diffusant sur sa joue lui paraissait si agréable au réveil qu’il craignait qu’elle ne disparaisse dans la lumière diffuse du jour qui se lève.
« Tu comptes bientôt te réveiller ? » fit soudainement une voix, l’éveillant complètement.
Il devinait qu’elle souriait, de ce sourire narquois qu’il imaginait bien. Non peu fière de l’éveiller alors qu’elle s’était appliquée à l’épuiser la veille, elle se permettait encore de se moquer de lui. Il ouvrit lentement les paupières, s’étira, retirant ainsi le bras qui entourait le corps de la jeune femme, et la vrilla d’un regard amusé. Il entrouvrit les lèvres, prêt à lui rétorquer qu’il aurait bien profité de quelques heures de sommeil en plus, puisqu’il fallait qu’il retrouve toute la force qu’elle lui avait vampirisé la nuit passée, mais elle prit la parole avant qu’il n’en ait le temps. « Désolée pour hier soir, j’étais trop crevée... » Ne pouvant s’empêcher de rire à la confidence, il acquiesça, haussant nonchalamment les épaules. N’était-ce pas précisément de sa faute ? Et, soudainement, elle se redressa. « Putain, je vais être en retard au boulot. » Soit, c’était moins plaisant. L’immobilité de la jeune femme lui arracha un sourire. Elle ne donnait pas l’impression d’être réellement en retard, ce qui n’était pour lui déplaire.
« Est-ce réellement grave ? » fit-il enfin, en se redressant également, glissant ses doigts sur la peau nacrée de l’épaule que le drap ne recouvrait pas. « Invente un prétexte pour ne pas y aller du tout. »
Il feignit la réflexion durant quelques secondes. Elle lui avait parlé de son métier. Certes, très brièvement, mais lui avait fait comprendre qu’elle travaillait avec sa famille. Par ailleurs, cela lui avait vaguement rappelé les affaires de sa propre famille, le décès – meurtre – brutal de son frère. Mais il s’était appliqué à laisser tout cela dans un coin sombre de son esprit. Reportant son attention sur la belle italienne, il figea un sourire malicieux sur son visage.
« Tiens, que penses-tu de ‘’courbatures dues à l’excès d’acrobaties’’ ? » osa-t-il en guettant la réaction.
Elle n’allait pas tarder à le remettre à sa place, il le savait, et c’était là toute la beauté de la remarque. | |
| | | | Raffaela I. Georgio
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| | Sujet: Re: Per una notte - Camael & Raffaela Mar 13 Avr - 22:09 | |
| Redressée contre la tête de lit, un petit sourire malicieux sur les lèvres, elle regardait du coin de l’œil le beau brun. Après ce dur réveil, il avait bien le droit de prendre tout son temps pour se lever. Tout le monde n’avait pas le plein d’énergie matinal de Raffaela. Reposant son téléphone sur la commande, elle n’eut pas l’envie de répondre aux quelques messages que lui avaient laissé ses proches. A choisir, elle préférait rester quelques heures encore dans les bras du mexicain au lieu de partir travailler. Seulement sa raison l’encourageait à se dépêcher pour ne pas attirer sur elle les foudres de son père.
Pensant au tas de paperasses qui trainait encore sur son bureau, et de nature paresseuse comme tout italien qui se respecte, elle se mit rapidement à se chercher des excuses pour ne pas aller au boulot. « Est-ce réellement grave ? » demanda-t-il en caressant habilement son épaule, elle eut un petit frisson. « Invente un prétexte pour ne pas y aller du tout. ». Détournant son regard du vide pour le déposer sur lui, elle avait la nette impression d’avoir épuisé le stockage de bonnes excuses de ses multiples absentéismes. « Tiens, que penses-tu de ‘’courbatures dues à l’excès d’acrobaties’’ ? », un large sourire se dessina sur ses lèvres tandis que l’une de ses mains le poussait gentiment pour le punir de sa bêtise.
« C’est vrai que maintenant que j’y pense j’ai un peu mal à la tête… J’aurais surement besoin d’un bisou magique »
lança –t-elle en déposant sa main sur sa tête, feintant la douleur. Après ça, elle se pencha vers lui, déposant sa tête sur son épaule. En attrapant sa main pour la lasser avec la sienne. Pendant un moment elle resta ainsi, essayant de se rappeler de leur dernier sujet de discussion mais rien ne vint, ainsi elle prit le risque puis demanda :
« Oh, et toi… tu comptes faire quelque chose de particulier aujourd’hui. »
Ce n’était pas le genre de conversation qu’elle avait en temps normal avec un amant. En fait, au lit, elle n’était jamais très bavarde. Peut être était-ce pour cela, qu’elle préférait fuir avant même que le garçon ne se soit réveillé. Seulement, comme ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait dans le même lit que Camael et qu’ils avaient fini par tisser des liens sur l’oreiller en plus de leurs parties de jambes en l’air. Elle s’amusait à faire des petits cercles sur son torse nu. Elle était plus ou moins au courant de ses avis sur la mafia italienne, peut être était ce une raison qui la poussait à ne pas s’attacher à lui. D’ailleurs depuis quelques temps, à chaque fois qu’elle quittait l’appartement du bel homme se disait que c’était surement la dernière fois qu’elle le voyait.
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