Zelinda Cipriani ; En Sicile, les femmes sont plus dangereuses que les coups de fusils

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CIPRIANI ; Zelinda
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« En Sicile, les femmes sont plus dangereuses que les coups de fusils.»

Francis Ford Coppola

Malgré sa vingtaine d'années bien entamée, la princesse Cipriani n'a jamais consommé le fruit dit défendu. En effet, sa dernière relation amoureuse est restée des plus platoniques. En plus des nombreuses recommandations de son père: "Pas avant le mariage ma fille" ou "pense à l'honneur de la famille", " Je connais les hommes, surtout choisis bien le bon". Linda a peur et quelques conseils lui seraient grandement utiles. Dieu qu'elle regrette cette mère à qui elle ressemble mais dont elle ne sait rien d'autres que les souvenirs de son père.

Elle fume régulièrement de l'herbe en cachette de son frère.

Bien qu'elle étudie l'art plastique en cours, elle rêve de devenir actrice et elle suit ses cours assidûment.

Elle n’aime pas avoir les mains collantes et de devoir fouiller dans son sac, sortir de chez le coiffeur trop laquée, presque figée, les bruits de pas en rue ou dans un parking désert, l’haleine chargée d’un homme, le bruit d’un moustique toute la nuit autour de son oreille, les mouches, les certitudes des autres, avoir les mains moites, avoir les mains glacées, avoir une poussière dans l’œil ou un grain de sable qui s’incruste pour longtemps, Les rires enregistrés des séries télévisées qui l'obligent à formater sa détente, se sentir cent ans d'âge en quelques secondes après le franchissement d'un obstacle moral, se rappeler que les autres lui sont indispensables, qu’on lui rappelle sur quel ton elle doit répondre à une personne désobligeante, comprendre des paroles qui la blessent et qui la laissent sans voix, qu’on prenne des décisions à sa place. confondre une personne avec une autre et devoir se justifier, avoir des fourmis dans les jambes, ceux qui entament une conversation par des considérations météorologiques

Entre autres choses, elle aime la nuit, le miel dans le lait chaud parce que ça colle à la cuillère, le vent qui fait siffler les feuilles des arbres, les jeux amoureux en tout genre, prolonger les échanges, éternuer toujours trois fois, les petits riens dont elle oublie le tout, le chant du grillon qui s’arrête quand on s’approche, compter le nombre de fois ou le carillon de l’église va sonner, le thé brûlant, sentir la pluie sur son visage, l’orage quand elle est dans son lit, s’isoler, s’étonner de ce qui va de soi, allumer de nombreuses bougies parce qu’elles font osciller les objets dans la pièce, décrocher le téléphone avant qu'il ne sonne trois fois et traverser une rue en ne marchant que sur les bandes blanches du passage piéton

L'anglais n'a plus de secret pour elle et le dialecte l'amuse. Elle apprend le français. Leur accent est trop touchant. Elle veut visiter Paris, un jour.

Je cherche toute sorte de lien et j'aime les histoires tordues...
Rassurez-vous, je peux aussi faire des propositions. Embarassed

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