Della crudeltà e pietà
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 Ca ressemble à une histoire d'A [G.]

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Cierra Loconte
FRESCO ADMINsans rire c'est plus facile de rêver.
Cierra Loconte


Féminin Date d'inscription : 14/02/2007
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un po 'più su di te
▬ Âge du perso: 26 ans.
▬ Emploi/Occupation: serveuse.
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Ca ressemble à une histoire d'A [G.] Empty
MessageSujet: Ca ressemble à une histoire d'A [G.]   Ca ressemble à une histoire d'A [G.] EmptyVen 14 Mai - 16:26

« Où personne ne dit la lettre qu'il a. »
Ca ressemble à une histoire d'A [G.] Mv6zytCa ressemble à une histoire d'A [G.] 16jm0lw

« J’étais alors plus que jamais consciente de ce que nous entrions dans un monde totalement nouveau, avec sa race distincte, ses propres créatures … et c’était le cas. Un monde de conte de fée en marge du nôtre, à moins que ce dernier ne vive finalement dans l’ombre de celui-là … qui sait ? » *

Cierra reposa son livre écorné sur ses genoux. Elle avait une bonne dizaine de livres que Silvio lui avait prêté et dont elle n’avait pas même encore ouvert la couverture pour parcourir d’un œil la biographie de l’auteur. Elle disposait de dizaines d’histoires inconnues qui ne demandaient qu’à être découverte et fantasmées par son imaginaire. Mais non, elle préférait se replonger dans un livre qu’elle avait bien lu une centaine de fois depuis le lycée. Un livre tant parcouru que les pages se détachaient les unes des autres, rafistolé par des bouts de scotch. Etait-ce dû à la mauvaise qualité de l’édition ou parce qu’elle ne cessait de le parcourir ? Elle ne saurait le dire mais une petite voix au fond d’elle-même penchait pour la seconde explication. Et cette même petite voix lui murmurait dans le creux de l’oreille la raison pour laquelle elle ne cessait de revenir sans cesse en arrière. Il était plus facile de se conforter dans ce qu’elle connaissait, ce qu’elle aimait. Le passé, même terrifiant, était toujours plus confortable que l’incertitude du futur. Et à ce moment précis de son existence, elle était moins que jamais certaine de ce que lui réservait l’avenir.

La jeune femme poussa un profond soupir tandis que son regard se posait sur la ligne bleu profond avec laquelle la mer se distinguait du ciel immense et immuable. Une légère brise lui ramena les embruns marins qu’elle inspira comme une délivrance tandis que son regard se déportait sur le très léger renflement qu’elle seule pouvait deviner sous ses vêtements amples. Sans qu’elle le remarque, un léger sourire étira ses lèvres pâles. Elle s’y était faite maintenant. Une semaine qu’elle était au courant. Une semaine qu’elle savait que son avenir allait changé plus encore que ce qu’elle avait pu imaginer. Une semaine qu’elle réalisait que son conte de fée était différent que celui qu’elle avait pu imaginer dans ses rêves d’enfants mais qu’elle aimait encore davantage. Une semaine. Et cela faisait trois jours qu’elle avait pris sa décision. Elle n’était pas seule comme elle aurait pu le croire. Luca Bella était à ses côtés et l’aidait à maintenir le secret. Ottavio, même s’il l’ignorait, se montrait encore plus prévenant que d’habitude. Quant à Anton … elle secoua sa tête, ses boucles blondes réfléchissant parfois les rayons du soleil.

« L’heure d’aller travailler. » s’enjoua Cierra en rangeant son livre dans son sac et en récupérant ses affaires sur le banc de bois sur lequel elle était installée depuis une paire d’heures. Elle aimait sa nouvelle vie, faite de douceurs et de laisser aller. Moins de drame et plus de joie semblaient bon pour son teint. Grâce à l’aide de Luca Bella et d’Anton, elle reprenait du poil de la bête. Si ce n’était pour elle, cela devait être au moins pour l’enfant qu’elle portait et qu’elle aimait déjà. C’était la moindre des choses qu’elle lui devait, plus que ce que sa mère n’avait jamais fait pour elle.

Alors qu’elle se dirigeait vers la sortie du parc, elle remarqua un groupe de trois hommes réunis dans l’ombre des arbres et en proie à une discussion. En temps normal, elle ne leur aurait jamais porté plus d’attention qu’à un rocher mais quelque chose de familier attrapa son regard. Les rumeurs couraient sur la mafia sicilienne. Elle n’avait jamais eu affaire à cette dernière et s’en contentait fort bien. Elle ne voulait croire que ces gens semblant respectables puissent en faire partie malgré les apparences. Toutefois, tout dans leur attitude semblait le crier haut et fort. Elle ralentit la cadence et inspecta les silhouettes concernées sans s’arrêter davantage pour ne pas éveiller les soupçons et les éventuelles représailles. Ce n’est que lorsque l’un des individu tourna son visage vers elle qu’elle compris la raison pour laquelle elle s’était sentie attirée. Ses jambes manquèrent de la faire défaillie et son cœur se mit à battre la chamade à un tel point qu’il causait des explosions dans sa tête, l’aveuglant. Elle se retourna et prit appui sur un arbre large. Elle devait prendre sa respiration, regagner son calme. C’était impossible, ce ne pouvait être lui. Et pourtant au fond d’elle-même, la petite voix priait de toute son âme pour que ce soit lui.

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(*) JIM FERGUS, mille femmes blanches.
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