Date et Lieu de Naissance ▬ 21 Janvier 1987, 23 ans.
Statut Marital ▬ Célibataire.
Occupation ▬ Artiste-Peintre.
«
Va t'en! -
Je suis désolé...- Hypocrite. Tu n'es qu'un menteur. Tes excuses sont sans saveur.-
Solange...- Solange est morte.- Ne dis pas ça.- Dégage ! Retournes dans ton pays de merde ! » Hurla Solange de toutes ses forces en poussant Alexandre en dehors de sa chambre. Elle claqua la porte et s'affala alors à terre. Son premier amour. Celui qu'elle avait aimé durant deux longues années. Celui avait qui elle se voyait déjà mariée et entourée de bambins. Celui-là même l'avait trompé à plusieurs reprises. Elle l'avait vu. Et par la même occasion, il lui annonçait qu'il ne l'aimait pas. Qu'il était avec elle seulement pour que leurs deux familles respectives puissent signer des accords. Comment avait-elle pu être aussi bête? Comment avait-elle pu croire que les fleurs, les mots doux, les cadeaux, que tout cela était sincère? Y avait-il eu une once de sincèrité dans toute cette histoire? Tout s'écroulait et la jolie brune ne savait plus quoi faire. Enfin, elle savait une chose, Solange ne serait plus qu'un lointain souvenir. Virna prendrait place. Virna ne laisserait pas l'echec la submerger. Virna serait reine.
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Virna. Vierge. Douceur et pureté. Mais celle qui se fait appeller par son deuxième prénom car elle déteste le premier est presque en opposition total avec. Virna n'a rien d'une sainte ou d'une fille douce et gentille. Tout du moins, tout ceci n'est qu'une question d'apparence. Virna montre ce qu'elle veut bien que vous voyiez. Virna veut. Virna a. Mais Virna n'a pas froid aux yeux. Virna ose. Virna est troublante. Virna est surprenante. Virna est directive. Virna gagne. Ne jamais se fier aux apparences. La poupée de porcelaine peut se casser à tout instant.
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«
Vous l’auriez en vert ? » demanda Virna en passant juste la tête par l’entrebâillement de la porte de la cabine d’essayage.
« Votre jaune est vraiment trop moche. » ajouta t elle en tendant un chandail tout froissé à la vendeuse. Cette dernière se retient de l’envoyer valser et garda son sourire bien scotchée à ses lèvres, heureusement qu'elle y était obligé sinon elle n'aurait pas hésité. Mais Virna était une des meilleures clientes. L’une des plus chieuse également. Elle était exigeante et n’acceptait pas que l’on s’oppose à elle. En même temps, lorsque l'on est habituée à avoir tout ce que l'on veut, matériellement parlant, de la part de ses parents, il ne faut pas s'attendre à autre chose venant d'une jeune fille. Les Mancini font partie des plus vieilles familles de la ville, presque au même titre que les Cipriani avec qui ils entretiennent des relations particulières, bien qu'ils n'aient pas tout à fait les mêmes activités. Les Mancini étant plus tournés vers l'hotellerie, l'accueil des touristes, pas leur dépouillement. Mais Virna n'a pas son mot à dire, et elle ne dira rien. L'amitié passe avant tout, la trahison se fera payer. Virna ne veut pas payer. Elle veut garder son petit confort, profiter encore et encore. Après tout, c'est là seulement qu'elle peut trouver de l'amour. Les objets ne parlent pas, les objets écoutent et ne disent rien. Ils sont fidèles.
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«
Si j’étais vous, je gouterai le chocolat chaud avec un soupçon de crème fouetté.- Mais vous n’êtes pas moi. Gardez donc vos conseils pour vous. » Répliqua Virna en fermant d’un coup sec la carte des boissons avant de commander un café au lait accompagné d’une pâtisserie. Enfin elle se retourna alors vers celui qui avait osé l’interrompre dans sa réflexion. Il la fixait, un étrange sourire sur les lèvres. Virna le détailla de la tête aux pieds sans vergogne. Et bizarrement, il ne bougea pas. Alors la jeune femme se détourna de lui et but une gorgée de son café brulant que l’on venait de lui apporter.
«
J’avoue, le café, c’est tout aussi bon. » entendit-elle encore de la part de cet inconnu. Virna le trouva extrêmement gonflé et entreprit de quitter le comptoir pour trouver une table où s’asseoir. Malheureusement le Suevo était complet et la jeune femme se résigna, gardant la tête résolument fixée sur sa boisson. L’ignorance était la meilleure des solutions contre les boulets.
«
Vous savez, vous êtes vraiment très jolie. » Cela en était trop, Virna se retourna, fixant l’individu d’un air courroucé. Ses prunelles noisette auraient envoyé des éclairs si elles avaient pu. Elle l'aurait peut être également écrasé sous son talon si elle n'avait pas eu peur de les abimer ou s'il n'avait pas été si grand. Enfer et damnation.
«
Vous n’avez pas l’impression de me pomper l’air, non. -
Absolument pas. Sinon vous seriez déjà partie.- Êtes-vous aveugle ? Le bar est plein et je ne peux certainement pas embarquer la tasse chez moi.-
Oh, je doute qu’ils ne remarquent quoi que se soit.- Je ne suis pas ce genre de personnes.-
Êtes-vous véritablement aussi insipide que vous ne le laissez paraitre ?- Je ne vous permets pas de m'insulter de la sorte !-
Je n'ai pas besoin de votre permission. »
Virna resta bouche bée, même si elle n’en montra rien. Cet homme était-il con ? Se foutait-il d’elle ? La jolie brune n’appréciait guère. Elle ne le connaissait ni d’Eve, ni d’Adam et voilà qu’il l’interpellait pour lui faire la causette comme si de rien n’était. Il sourit encore, presque fier de lui et Virna ne sut quoi dire ou faire. Pour la première fois de sa vie, elle ne trouvait pas ses mots. Ils étaient restés définitivement bloqué au fond de sa gorge. Etait-ce normal ? Certainement pas. Elle ne le savait pas encore, ou tout simplement ne voulait pas se l'admettre mais cet homme venait de bouleverser son univers, la troublant au plus haut point. Elle qui avait fermé son coeur à jamais vient d'être ébranlé, pour le pire... Et peut être autre chose.
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