Della crudeltà e pietà
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 La peur au ventre, c'est ce que tu crois? [Ettore]

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Silvio Gagliardi

Silvio Gagliardi


Féminin Date d'inscription : 02/03/2010
Nombre de messages : 96


un po 'più su di te
▬ Âge du perso: 29 ans.
▬ Emploi/Occupation: Propriétaire d'une boutique de souvenirs.
▬ Relations:

La peur au ventre, c'est ce que tu crois? [Ettore] Empty
MessageSujet: La peur au ventre, c'est ce que tu crois? [Ettore]   La peur au ventre, c'est ce que tu crois? [Ettore] EmptyLun 15 Mar - 23:52

C'était une journée ordinaire qui se déroulait sous le soleil sicilien. La routine, comme certains disaient pour mieux se plaindre de leurs existences vides de sens. Pourtant, Silvio ne faisait pas partie de ces grincheux et se plaisait dans sa vie calme et sans problème. Effectivement, chaque jour se ressemblait étrangement et pourtant, les clients lui offraient différentes facettes de leurs vies qui faisait qu'aucun lundi ne ressemblait au mardi qui allait suivre. Aujourd'hui n'avait pas dérogé à la règle et les touristes avaient afflué en masse, passant chez Silvio pour avoir un renseignement ou un sourire charmeur. La pause de midi n'avait pas été si solitaire que d'habitude pour le jeune homme qui l'avait passée dans la remise en compagnie d'une charmante étudiante en arts dramatiques. Ils n'avaient fait que flirter tranquillement, mais elle avait subtilement glisser son numéro dans la poche arrière du bel italien en s'éclipsant, ce qui l'avait mis de charmante humeur. Il y avait fort à parier qu'il ne passerait pas la soirée tout seul.

L'après-midi continuait en douceur, avec du travail, mais pas trop, les touristes choisissant d'investir la plage plutôt que sa boutique ombragée. Il en profita pour sortir son énorme bouquin sur les légendes arthuriennes et s'y plongea avec délice. Alors qu'il avait regardé en moins d'un mois l'intégrale de la série française Kaamelott que sa cousine Marie lui avait offert pour son anniversaire, un peu en avance, il avait eu une soudaine envie de se réapproprier les légendes originelles. De temps en temps, un client venait le sortir de sa douce torpeur et lui demandait un conseil qu'il donnait avec plaisir, avant de replonger dans sa lecture. Oui, c'était définitivement un jour ordinaire et ça lui allait parfaitement. Rien de tel qu'un moment de sérénité pour parfaire sa journée. Il alla même jusqu'à poser sa chaise dehors pour prendre le soleil tout en s'instruisant, quand un événement inattendu se produisit.

En effet, il n'avait pas prévu que les petits garnements de la voisine, dont il avait oublié le nom tant elle était désagréable, s'amuseraient à jouer au squash. Encore moins qu'ils sachent si mal viser et ce qui devait arriver arriva. La balle vint atterrir directement contre son nez sous les ricanements bruyants des deux garçonnets qui ne s'excusèrent pas, bien sûr. Il en eut tellement le souffle coupé qu'il ne trouva rien à redire et ce fut Mado, la boulangère d'en face, qui se chargea de les réprimander tandis qu'il se précipitait dans son magasin pour éponger le sang qui coulait abondamment de son nez tuméfié. La brave femme vint vite aux nouvelles et, comme à son habitude, s'avéra assez collante. Il la remercia, tandis qu'elle lui collait deux cotons dans les narines, lui coupant la respiration, et lui assura qu'il allait s'en tirer. Quand il s'en fut enfin débarrassée, il retira les deux cotons imprégnés de sang, examina son t-shirt barbouillé de cette couleur rouge et poussa un soupir exaspéré. Il aurait de la chance s'il parvenait à ravoir ça. Voyant que son magasin était vide, il alla à la remise pour se changer et il était encore torse nu quand des bruits de pas l'avertir qu'il n'était plus seul. Il passa la tête par l'entrebâillement de la porte pour voir qui c'était, et ne fut pas déçu.

Oh non... Comme si l'après-midi n'avait pas été assez merdique comme ça.

Ettore Bello examinait avec attention la boutique à sa recherche et, pour éviter d'exciter le phénomène, il sortit instantanément de sa pièce privée, sans même avoir encore revêtu le t-shirt qu'il tenait entre ses mains. Il n'aurait pas fait de même avec n'importe quel client, mais un Bello dans sa boutique ne lui inspirait rien de bon et il refusait catégoriquement de le laisser errer tout seul sans surveillance. Il le fixa droit dans les yeux avant d'enfiler son haut et ainsi retrouver un peu plus de dignité.

    « Ettore. »

Il s'avança d'un pas décontracté vers la caisse, comme si rien n'était plus naturel que de se rapprocher d'un truand dans son genre, et ne baissa pas le regard. Il savait à qui il avait affaire. Ettore n'était pas le frère de Pasquale pour rien, et il n'était certainement pas venu pour parler du beau temps. Silvio ignorait quel était son rôle au sein de la mafia mais il se doutait qu'il n'avait pas les mains propres, comme tous ceux qui bossaient avec les Cipriani ou avait du sang en commun avec la famille mère. Pourtant, il ne le craignait pas. Il n'avait pas peur des poings de Pasquale, alors ceux d'Ettore, encore moins. Il se força néanmoins à décrocher un sourire, histoire d'être le plus naturel possible.

    « Que puis-je faire pour toi? Tu t'es perdu peut-être? »

Car si Silvio connaissait Ettore de nom, il ne n'avait jamais vu rôder dans le voisinage. Preuve en était que ça n'annonçait rien de bon. Une goutte rouge vint tâcher le comptoir. Voilà que son nez recommençait à faire des siennes. Il essuya le filet rouge qui avait coulé jusque sa bouche sans quitter Ettore du regard. Surtout, ne pas se montrer faible. Jamais.
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MessageSujet: Re: La peur au ventre, c'est ce que tu crois? [Ettore]   La peur au ventre, c'est ce que tu crois? [Ettore] EmptyMar 16 Mar - 20:28

Malgré la chaleur qui écrasait la charmante petite ville de Syracuse, Ettore avait revêtu une chemise noire et un jean sombre, ce qui expliquait certainement le fait qu’il soit légèrement plus pâle que la plupart des touristes et des habitants. Il se montrait très rarement les bras et les jambes découverts, non pas qu’il ait honte de son corps, mais il portait des cicatrices qui ne laissaient aucun doute sur leur provenance : coups de couteau et éraflures de balles. Ces traces, causés lors de bagarres entre mafia et fournisseurs, attiraient les regards ; or, Ettore était quelqu’un de discret qui détestait plus que tout attirer l’attention sur lui. Voilà pourquoi il s’habillait de façon neutre et s'efforçait d’être le plus commun possible, tâche rendue difficile par son allure et sa haute taille.

Le jeune homme avait l’esprit préoccupé. Tandis qu’il conduisait vers le centre historique de Syracuse, Ortygia, les pensées se bousculaient dans sa tête. Pourtant, il était d’habitude très professionnel, ne laissant jamais empiéter ses problèmes privés sur ses activités. Depuis qu’il était tout jeune, Ettore avait appris à ne jamais laisser ses soucis avoir une quelconque emprise sur lui. Il possédait un esprit logique, rationnel, qui lui interdisait tout larmoiement sur lui-même. Mais les disputes avec Eros lui pesaient de plus en plus. Tout lui pesait. Il avait cru pouvoir faire le poids face à un tel fardeau ; mais mentir n’était pas sa facile que ça, même pour lui qui avait vécu dans le mensonge et le silence toute sa vie. Intervenait dans sa vie une émotion qu’il n’avait jamais connu : le doute. Un doute viscéral, glacé, omniprésent. Il détestait ça. Une colère sourde bouillonnait en lui ; les gens qui connaissaient Ettore savait que sa colère pouvait somnoler très longtemps avant d’exploser. Une colère très dangereuse.Pour calmer toutes ces émotions qui menaçaient de lui faire perdre son calme légendaire, il appuya violemment sur l’accélérateur, à défaut de pouvoir frapper quelqu’un. Et il atteignit le centre un peu plus rapidement que prévu.

Sa mission, à vrai dire, n’en était pas vraiment une. Il devait se rendre chez Silvio Gagliardi, qui refusait toujours de payer le pizzo. Puisque Pasquale n’était pas parvenu à le convaincre, même avec la force, c’était donc Ettore qui allait essayer de s’en charger. Il en mourrait d’ennui à l’avance. Comme d’habitude, Silvio refuserait et la situation resterait bloquée. Ettore ne voulait pas user de la violence en plein jour, et en plein centre. Il fallait peut-être réfléchir à un autre moyen. Un moyen plus sournois, plus subtil. Ettore gara sa voiture non loin de la boutique de Silvio, verrouilla son véhicule et se dirigea à grands pas vers la petite boutique. Lorsqu’il entra, il constata que l’endroit était vide. Il ôta ses lunettes de soleil et les rangea dans la poche de son jean, décidé à patienter. Ettore avait été doté de cette vertu qui faisait parfois cruellement défaut … Mais qu’il pouvait facilement perdre si on le faisait sortir de ces gonds (et ces derniers temps, c’était plus que facile). Regardant d’un air distrait les cartes postales et les bouquins qui s’entassaient dans la petite boutique, il perçut un bruit qui le fit se retourner. C’était Silvio, qui apparemment avait du mal à supporter la chaleur vu qu’il s’était mis torse nu. Ettore haussa un sourcil interrogateur, sans s’attarder sur la plastique de Silvio, aussi agréable soit-elle. Ils se fixèrent une minute les yeux dans les yeux, puis Silvio enfila son tee-shirt, rendant ainsi la situation beaucoup plus normale. Les paroles du commerçant eurent pour effet de faire au coin des lèvres d’Ettore un sourire narquois, inhabituel sur son visage d’habitude dénué d’émotion. « Silvio, si je me perdais, ce n’est pas à toi que je viendrais demander de l’aide, crois-moi. Non, si je viens … En fait, c’est pour te rendre une petite visite de courtoisie. Si tu vois ce que je veux dire. » Et il ne doutait pas un instant que Silvio voyait très bien ce qu'il voulait dire.

ps. le coup du torse nu ne marchera pas non plus ! *sort*
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